Le principal syndicat des remontées mécaniques françaises, Domaines skiables de France (DSF), est en désaccord avec la Cour des comptes à propos d’un rapport sur l’adaptation des stations de ski au changement climatique. La Cour des comptes a critiqué les politiques actuelles qui reposent essentiellement sur la production de neige, affirmant que toutes les stations seront touchées d’ici 2050. Elle recommande notamment la création d’un fonds pour financer la diversification et le démantèlement des infrastructures obsolètes, ainsi que l’évolution du cadre normatif concernant les prélèvements d’eau destinés à la production de neige. DSF envisage même une saisine du Conseil d’État si ses demandes ne sont pas satisfaites.
Un document alimentant le débat
Les acteurs de la montagne critiquent vivement le rapport de la Cour des Comptes sur le changement climatique. Le principal syndicat des remontées mécaniques demande une rectification du document, affirmant qu’il comporte des inexactitudes et jette le discrédit sur l’ensemble du secteur. Le syndicat reproche à la Cour des Comptes une évaluation injuste de la situation des stations de montagne face au changement climatique, et exige des explications concernant plusieurs points soulevés dans le rapport.
Interprétations jugées incorrectes
Les stations de ski en France font l’objet de vives critiques concernant leur durabilité à long terme. Un rapport récent indique que certaines stations pourraient espérer poursuivre leurs activités au-delà de 2050 malgré les défis liés au changement climatique. Les professionnels contestent également la méthode de calcul des volumes d’eau prélevés pour la neige artificielle, soulignant que ces prélèvements ne représentent qu’une infime fraction des ressources totales du département. Ils exigent que le rapport s’appuie sur des éléments factuels provenant d’organismes reconnus tels que la Préfecture, le CNRS et l’INRAE.
Une méthodologie contradictoire
La Cour des comptes a utilisé une méthodologie qu’elle voulait transparente et contradictoire. Elle a inclus les réactions des acteurs concernés à chaque rapport, étendant ainsi le débat sur 34 pages. Cependant, DSF estime que la présentation des chiffres et leur contexte devraient être modifiés dans le document initial. Alexandre Maulin laisse entendre qu’il est possible de réaliser de telles corrections, voire de saisir une juridiction plus haute en cas de non-recevoir.
Les institutions concernées n’ont pas encore répondu à cette demande. La lettre recommandée devrait arriver sur leur bureau en ce début de semaine.
Journaliste spécialisé en entreprise et économie, titulaire d’un diplôme de l’ESSEC, je m’efforce de rendre accessibles et compréhensibles les défis économiques majeurs aux niveaux national et international, tout en analysant de manière claire et pédagogique les stratégies adoptées par les acteurs du monde des affaires.

